TL;DR : Station Rex est un cabinet conseil data parisien fondé en septembre 2025 qui promet aux PME françaises ce que Deloitte facture €200K — l’analytics data-driven accessible. C’est comme si un médecin généraliste décidait d’ouvrir un cabinet juste à côté d’un hôpital universitaire en affirmant pouvoir soigner les mêmes pathologies, mais « avec plus d’humanité ». Marché de €2,7 milliards en France, 200+ boutiques concurrentes, zéro financement, fondateurs anonymes. Ce qui devrait vous inquiéter : ils vendent de l’expertise sans montrer un seul visage. Ce qui pourrait les sauver : le segment PME reste orphelin des Big 4.
- Le Positionnement Impossible : Ni Big 4, Ni Pure SaaS, Ni Agence Dev
- Les Fondateurs Fantômes : Une Absence qui Pose Question
- Le Marché PME Data : €2,7 Milliards France, +4% CAGR — Pourquoi Maintenant ?
- La Concurrence Écrasante : Comment Survivre Face à Artefact et aux 200 Boutiques
- Le Modèle Économique : €30-80K/Mission, 3-8 Clients/An = Rentabilité Marginale
- Cas d’Usage Concret : La PME Industrielle qui Veut Piloter ses Données
- Les Risques Critiques : Ce que Station Rex Doit Surmonter
- Prospective 2027 : Trois Scénarios pour Station Rex
- Questions Fréquentes & Zones d’Ombre
- Qu’est-ce que Station Rex propose concrètement ?
- Pourquoi une PME choisirait Station Rex plutôt que Cartelis ou un freelance senior ?
- Combien coûte une mission Station Rex ?
- Station Rex a-t-il des références clients ?
- Qui sont les fondateurs de Station Rex ?
- Comment Station Rex se différencie-t-il d’Artefact ou Dataiku ?
- Est-ce que le marché conseil data PME est vraiment porteur ?
- Existe-t-il des alternatives françaises à Station Rex ?
- Conclusion : Un Pari sur l’Invisibilité
Je vais vous raconter une vérité que personne dans l’écosystème conseil n’ose formuler : 80% des PME françaises dorment sur des gisements de données qui pourraient augmenter leur marge de 15-25%. Mais ces entreprises n’ont ni le budget pour un Big 4 — comptez €150-300K la mission type — ni les compétences internes pour structurer seules leur stratégie data. C’était un marché orphelin.
Jusqu’à ce que Station Rex débarque en French Tech en septembre 2025, avec une promesse séduisante : « De la stratégie à la mise en œuvre opérationnelle » — le conseil data accessible pour PME et ETI. Mais soyons francs une seconde : lancer un cabinet conseil data à Paris en fin 2025, c’est arriver dans un marché où plus de 200 boutiques se battent déjà pour les mêmes clients. C’est comme ouvrir une pizzeria sur la rue la plus saturée de Naples en affirmant faire « la vraie pizza ».
Ce qui m’interpelle avec Station Rex, ce n’est pas le timing — le marché du conseil data France pèse €2,7 milliards et continue de croître. C’est cette sensation troublante qu’on a parfois face à une entreprise qui vend de l’expertise… sans montrer aucun expert. Pas un nom de fondateur. Pas un visage sur LinkedIn. Pas une référence client. Juste un site web et une promesse.
Le Positionnement Impossible : Ni Big 4, Ni Pure SaaS, Ni Agence Dev
Station Rex se positionne sur un créneau théoriquement brillant : l’hybride stratégie + exécution. En clair, ils promettent ce que ni les Big 4 (trop chers, trop stratosphériques), ni les pure-players SaaS comme Dataiku (technologie propriétaire, pas de conseil stratégique), ni les agences dev (implémentation pure, pas de vision business) n’offrent aux PME.
Leur proposition de valeur tient en une phrase : « Transformez vos données en croissance mesurable ». C’est la promesse du ROI concret versus l’approche académique traditionnelle des cabinets qui vous livrent un PowerPoint de 200 slides… et vous laissent vous débrouiller avec.
Sur le papier, c’est séduisant. Dans la réalité du marché conseil data français, c’est une position extrêmement difficile à tenir. Pourquoi ? Parce que les clients PME veulent voir des preuves. Des case studies. Des noms de dirigeants satisfaits. Et Station Rex, à ce jour, n’en montre aucun.
| Acteur | Forces | Faiblesses PME | Positionnement Station Rex |
|---|---|---|---|
| Big 4 (Deloitte, PWC, KPMG, EY) | Crédibilité enterprise, références CAC40 | Prix prohibitifs (€150-300K/mission) | Tarifs accessibles PME (€30-80K estimé) |
| Artefact | 1,500 consultants, €190M CA visé 2024 | Focus grands comptes, approche industrialisée | Accompagnement personnalisé, taille humaine |
| Dataiku | Plateforme tech propriétaire, scaling | Pas de conseil stratégique business | Agnostique outils, focus exécution opérationnelle |
| fifty-five (Publicis) | Spécialisation marketing digital | Pas de BI généraliste | Généraliste business intelligence |
| Toucan Toco | Product-led, self-service BI | Pas de services accompagnement | Services-led, dashboards custom |
La vraie question que je me pose : Station Rex peut-il exécuter cette promesse hybride avec une équipe de 1-10 personnes ? Parce que faire à la fois du conseil stratégique ET de l’implémentation technique, ça demande des profils très différents. Les consultants McKinsey ne codent pas. Les développeurs ne font pas de workshops stratégiques. Combiner les deux dans une structure aussi légère, c’est un pari.
Les Fondateurs Fantômes : Une Absence qui Pose Question
C’est là où Station Rex me laisse perplexe. Dans l’écosystème startup et conseil français, le personal branding des fondateurs est devenu un actif stratégique. Vincent Luciani d’Artefact publie sur LinkedIn. Les partners des Big 4 ont des profils visibles. Même les freelances data seniors affichent leur track record.
Station Rex ? Silence radio. Aucun fondateur identifiable. Pas un seul nom sur le site web. Pas de page « L’équipe ». Pas de profil LinkedIn visible associé à l’entreprise. Pour un cabinet qui vend de l’expertise humaine — pas un logiciel SaaS — c’est troublant.
Deux hypothèses possibles :
- Hypothèse 1 (optimiste) : Les fondateurs viennent d’un Big 4 ou d’un concurrent direct, et préfèrent rester discrets le temps de constituer un portefeuille clients. C’est une stratégie défendable dans un marché où les clauses de non-concurrence sont courantes.
- Hypothèse 2 (pessimiste) : L’anonymat cache un manque d’expérience significative. Si vous aviez 15 ans chez Deloitte Data, vous l’afficheriez. Le silence suggère peut-être le contraire.
Pour ne rien vous cacher : cette opacité sur l’équipe fondatrice est le principal signal d’alerte pour moi. Dans un métier de confiance où le client achète les compétences d’individus spécifiques, vendre sans visage, c’est vendre dans le vide.
Le Marché PME Data : €2,7 Milliards France, +4% CAGR — Pourquoi Maintenant ?
Le timing de Station Rex n’est pas absurde. Le marché du conseil data en France présente des fondamentaux solides :
- €2,7 milliards en 2023 pour le marché data marketing France (source : Xerfi)
- +4% de croissance annuelle attendue jusqu’en 2026
- 59% des dirigeants considèrent la data comme levier stratégique essentiel
- 67% des entreprises prévoient d’augmenter leur budget data
- €3,6 milliards pour le Big Data France en 2024, +15,7% de croissance (source : Numeum)
Le segment PME spécifiquement — la cible de Station Rex — représente un potentiel colossal mais fragmenté. Estimations :
- 25,000 PME manufacturières françaises nécessitant accompagnement data
- 50,000 PME services avec données inexploitées
- Pricing moyen mission PME : €30-80K (audit + roadmap + POC dashboard)
- TAM France PME estimé : €1,5-4 milliards
Le problème n’est pas le marché. Le problème, c’est l’acquisition client. Le conseil est un métier de réseau et de réputation. Sans références publiques, Station Rex dépend de trois canaux d’acquisition difficiles : le network des fondateurs (mais qui sont-ils ?), les prescripteurs (experts-comptables, avocats d’affaires, CCI), et l’inbound marketing (site web basique, SEO faible).
Projection réaliste pour une boutique conseil data Paris avec 1-3 consultants seniors : €300-800K CA annuel (3-8 missions/an). Station Rex en première année ? Probablement moins de €200K ARR.
La Concurrence Écrasante : Comment Survivre Face à Artefact et aux 200 Boutiques
Le marché du conseil data français est brutal. Station Rex entre dans une arène où les combattants sont déjà épuisés à force de se battre entre eux.
Premier niveau : les mastodontes. Artefact vise €190 millions de CA en 2024, emploie 1,500 personnes, et a levé des fonds auprès d’Ardian et Cathay Capital. Ils travaillent avec L’Oréal, Danone, Samsung. Quand un DSI cherche un partenaire data, Artefact est dans le top 3 des appels.
Deuxième niveau : les pure-players établis. Micropole, Keyrus, Business & Decisions (Orange). Ces acteurs font du conseil data depuis 15-20 ans. Ils ont les références, les méthodologies, les certifications.
Troisième niveau : les boutiques spécialisées. Plus de 200 cabinets conseil data en France selon mes estimations. Converteo, Zenika Data, Octo Technology Data & AI, Cartelis, Koïno… La liste est interminable. Chacun se différencie sur un angle : secteur vertical, technologie spécifique, méthode propriétaire.
Dans ce contexte, Station Rex est — soyons honnêtes — indifférenciable. Pas de technologie propriétaire. Pas de méthodologie brevetée. Pas de spécialisation sectorielle visible. Pas de références. Pas de fondateurs charismatiques. Juste une promesse générique d’accompagnement PME.
La seule façon de survivre dans ce marché : l’hyper-spécialisation. Station Rex devrait choisir un secteur vertical (Industrie manufacturière ? Retail physique ? Santé ?), une expertise technique (PowerBI uniquement ? Looker ? dbt ?), ou un type de mission (Audit data uniquement ? Dashboards ? Data governance ?). Sans cette spécialisation, ils resteront une boutique généraliste parmi 200 autres.
Le Modèle Économique : €30-80K/Mission, 3-8 Clients/An = Rentabilité Marginale
Décortiquons les économies d’un cabinet conseil data boutique comme Station Rex.
Côté revenus (estimation) : mission type PME à €30-80K (3-6 mois, 1-2 consultants), livrables standards (audit data + roadmap stratégique + POC dashboard), nombre de missions réaliste en année 1 : 3-5 missions, donc CA an 1 : €100-250K.
Côté coûts : salaire consultant senior Paris à €60-90K brut annuel, charges sociales ~45%, locaux/coworking €500-2,000/mois, outils (licences BI, cloud) €5-15K/an, marketing/acquisition €10-30K/an.
Avec une équipe de 2-3 personnes, Station Rex atteindrait la rentabilité autour de €400-500K CA annuel — soit 5-8 missions/an. C’est atteignable en année 2-3 si le bouche-à-oreille fonctionne.
Le vrai risque : le coût d’acquisition client. Dans le conseil B2B, un lead qualifié peut coûter €5-20K en efforts commerciaux (networking, conférences, propositions commerciales). Si Station Rex doit générer 10 leads pour signer 1 client, l’équation devient très vite déficitaire.
Mon estimation de valorisation implicite si Station Rex atteint €600-900K CA en 2027 : €1,5-2,5M (multiples services 2-3× revenue). Ce n’est pas une licorne. C’est une boutique stable rentable. Et c’est déjà beaucoup dans ce marché.
Cas d’Usage Concret : La PME Industrielle qui Veut Piloter ses Données
Imaginons un client type de Station Rex : une PME industrielle de 50-150 employés, €10-30M de CA, basée en région (Lyon, Nantes, Bordeaux).
Situation initiale : ERP vieillissant (Sage, Cegid) avec données fragmentées, tableaux Excel partout, pas de source de vérité unique. Le DAF passe 2 jours/mois à consolider manuellement les chiffres. Le dirigeant prend des décisions au feeling, pas sur la data. Budget disponible : €40-60K tout compris.
Ce que Station Rex pourrait livrer :
| Phase | Durée | Livrables | Coût estimé |
|---|---|---|---|
| Audit data | 2-3 semaines | Cartographie sources, qualité data, quick wins | €8-12K |
| Roadmap stratégique | 2 semaines | Priorisation use cases, architecture cible, ROI estimé | €6-10K |
| POC Dashboard | 4-6 semaines | Dashboard PowerBI/Looker connecté aux sources | €15-25K |
| Formation équipe | 1-2 semaines | Transfert compétences, documentation | €5-8K |
| TOTAL | 3-4 mois | €34-55K |
ROI attendu pour le client : temps DAF récupéré (1,5 jour/mois = €15-20K/an), décisions plus rapides (impact difficilement quantifiable), détection anomalies/opportunités (potentiel €50-100K/an). ROI estimé : 150-300% sur 2 ans.
C’est ce type de mission que Station Rex devrait documenter et publier. Un case study anonymisé mais détaillé vaudrait plus que n’importe quelle page marketing.
Les Risques Critiques : Ce que Station Rex Doit Surmonter
Je vois quatre risques majeurs pour Station Rex :
1. L’anonymat des fondateurs. Dans un métier de confiance, ne pas montrer qui vous êtes est un handicap commercial majeur. Chaque prospect va googler « Station Rex fondateurs » et ne rien trouver. C’est un red flag immédiat pour un DSI ou un dirigeant.
2. L’absence de références publiques. Même anonymisées, les études de cas sont essentielles. « Nous avons accompagné une PME industrielle de 80 personnes… » — ça suffit pour rassurer. Station Rex n’a rien de visible.
3. La saturation du marché. 200+ boutiques conseil data en France. Sans différenciation claire, Station Rex est invisible dans le bruit ambiant. Le SEO ne suffira pas. Le contenu LinkedIn ne suffira pas. Il faut un angle unique.
4. Le coût d’acquisition client. Le conseil B2B à des PME est un processus de vente long (3-6 mois) et coûteux. Sans network préexistant, Station Rex va brûler du cash en prospection avant de signer ses premiers clients.
Un cinquième risque, plus subtil : la tentation du pivot SaaS. Face aux difficultés du consulting pur, beaucoup de boutiques tentent de développer un produit logiciel. C’est un changement de métier complet, et le cimetière des cabinets conseil devenus éditeurs SaaS ratés est bien rempli.
Prospective 2027 : Trois Scénarios pour Station Rex
Scénario Optimiste (20% de probabilité) :
Station Rex convainc 15-20 PME françaises — principalement industrie manufacturière et retail physique — via un mix intelligent de prescripteurs (experts-comptables partenaires, CCI régionales) et de contenu LinkedIn percutant. Les fondateurs sortent de l’ombre avec un track record crédible, peut-être d’anciens managers Accenture ou KPMG. Un partenariat exclusif avec un éditeur ERP (Sage, Cegid) leur apporte du deal flow qualifié. Possibilité d’entrée au sein d’un programme accélérateur spécialisé B2B.
CA 2027 : €600-900K (6-9 missions × €80-100K avg). Équipe : 3-5 consultants seniors. Profitabilité : 25-35% EBITDA. Valorisation implicite : €1,5-2,5M. Statut : boutique stable rentable, peut-être cible d’acquisition pour un acteur mid-market cherchant une practice PME.
Scénario Réaliste (50% de probabilité) :
Station Rex délivre 8-12 missions entre 2025 et 2027, mix de petites missions €30-50K et quelques projets plus conséquents. La croissance est lente — essentiellement du bouche-à-oreille. Les fondateurs maintiennent une activité parallèle (freelance, formations) pour compléter les revenus. Le cabinet survit mais ne scale pas vraiment.
CA cumulé 2025-2027 : €300-500K. Équipe : 2-3 personnes. Rentabilité marginale. Le cabinet devient une structure alimentaire pour les fondateurs, pas une entreprise avec une trajectoire de croissance.
Scénario Pessimiste (30% de probabilité) :
L’acquisition client s’avère trop coûteuse et trop lente. Les prospects comparent Station Rex aux 200 autres boutiques et ne voient pas de différence. Les fondateurs anonymes n’inspirent pas confiance. Après 18-24 mois de galère, plusieurs options : fermeture discrète (pattern classique des boutiques conseil), pivot vers le freelance individuel (abandon de la structure), ou tentative de pivot SaaS (développement d’un outil BI) — généralement fatal.
Mention Pappers « radiation » en 2027-2028.
Et si j’avais tort sur ces probabilités ? L’histoire des startups est pavée de prédictions erronées. Peut-être qu’un événement catalyseur — un client flagship qui devient ambassadeur, un partenariat stratégique avec BPI France, une acquisition par un acteur plus gros — changera la donne pour Station Rex.
Questions Fréquentes & Zones d’Ombre
Qu’est-ce que Station Rex propose concrètement ?
Station Rex est un cabinet conseil data-driven fondé en septembre 2025 à Paris, ciblant les PME et ETI françaises. Services annoncés : stratégie data, business intelligence, controlling financier, analytics opérationnels. Positionnement « de la stratégie à la mise en œuvre » — c’est-à-dire qu’ils ne livrent pas juste un PowerPoint, ils implémentent aussi les dashboards et les process.
Pourquoi une PME choisirait Station Rex plutôt que Cartelis ou un freelance senior ?
C’est LA question difficile. Cartelis a des références visibles, une équipe identifiée, du contenu thought leadership. Un freelance senior coûte €500-800/jour, moins cher qu’un cabinet. Station Rex doit prouver sa valeur ajoutée : une méthode structurée ? Un accompagnement plus personnalisé ? À ce jour, ils n’articulent pas clairement leur différenciation.
Combien coûte une mission Station Rex ?
Non communiqué publiquement. Fourchette marché estimée : €30-80K pour une mission type (3-6 mois, 1-2 consultants, livrables : audit + roadmap + POC dashboard). C’est compétitif versus les Big 4 (€150-300K) mais premium versus les freelances (€10-30K).
Station Rex a-t-il des références clients ?
Aucune référence publique sur le site web, LinkedIn ou presse. Startup très récente (septembre 2025) ou stratégie de confidentialité client. Conseil : demander des case studies anonymisés lors du premier contact commercial.
Qui sont les fondateurs de Station Rex ?
Non divulgués publiquement. C’est inhabituel pour un cabinet conseil où le personal branding est critique. Les hypothèses vont de l’ex-Big 4 sous clause de non-concurrence au profil junior sans track record significatif. L’opacité est un signal d’alerte pour beaucoup de prospects.
Comment Station Rex se différencie-t-il d’Artefact ou Dataiku ?
Artefact = 1,500 consultants, €190M CA visé, focus grands comptes. Dataiku = plateforme SaaS + services, technologie propriétaire. Station Rex = boutique agile, accompagnement personnalisé PME, agnostique outils. La différenciation revendiquée est la proximité + accessibilité versus les mastodontes. Reste à prouver en pratique.
Est-ce que le marché conseil data PME est vraiment porteur ?
Oui, mais fragmenté. €2,7 milliards de marché data France, +4%/an. Le segment PME est sous-servi par les Big 4 (trop chers) mais sur-servi par les freelances et micro-boutiques. C’est un marché de volume avec des marges sous pression.
Existe-t-il des alternatives françaises à Station Rex ?
Des dizaines. Cartelis (spécialiste CRM/data marketing), Elevate, Koïno, Qweri, et environ 200 autres boutiques conseil data en France. Plus des milliers de freelances data sur Malt et Crème de la Crème. Le choix ne manque pas.
Conclusion : Un Pari sur l’Invisibilité
Station Rex incarne un paradoxe fascinant de l’écosystème startup français : vendre de l’expertise humaine sans montrer d’humains. C’est comme un restaurant gastronomique qui cacherait le nom de son chef.
Le marché est là. La demande PME existe. Les fondamentaux du conseil data sont solides. Mais Station Rex entre dans une arène saturée avec un handicap auto-infligé : l’anonymat. Dans un métier de confiance, c’est un choix stratégique audacieux. Ou suicidaire.
Mon verdict ? Si les fondateurs sortent de l’ombre avec un track record crédible, si les premières références client arrivent rapidement, si une spécialisation sectorielle émerge — Station Rex peut devenir une boutique profitable. Ce n’est pas sexy. Ce n’est pas une licorne. Mais c’est un business viable.
Si l’anonymat persiste et que les références ne viennent pas, Station Rex rejoindra les centaines de cabinets conseil data qui naissent et meurent chaque année en France, sans que personne ne remarque leur passage.
Et vous, embaucheriez-vous un cabinet conseil dont vous ne connaissez pas les consultants ?
Pour ne rien vous cacher : Station Rex est une structure récente (septembre 2025) avec très peu d’informations publiques disponibles. Cet article s’appuie sur les données Crunchbase, le site web officiel, et l’analyse du marché conseil data français. Aucun contact direct avec les fondateurs n’a été établi au moment de la publication. Les estimations financières sont basées sur les moyennes du secteur, pas sur des données internes.

